Publié dans Editorial

Message d’une gifle !

Publié le vendredi, 02 juillet 2021

Papa gifle son fils quand ce dernier franchit la « ligne rouge ». Par ce geste fort, il veut transmettre un message fort à son fils qu’il a dépassé les limites convenues. Il existe normalement dans une famille un cadre d’éducation dont le but consiste à former les progénitures à devenir des citoyens et citoyennes dignes (olom-banona). En général, le recours à une gifle se fait rare. On ne touche pas la partie supérieure notamment la tête ou le visage. Les parents qui se sentent obligés de punir physiquement leurs enfants frappent à la rigueur les parties inférieures (fessées, jambes). Mais dans les familles à problèmes, pères ou maris chômeurs ou alcooliques ou parents divorcés, etc., femmes et enfants subissent les sévices corporels ou moraux. En tout cas, grâce à l’évolution de la législation relative à l’éducation des enfants dans le cadre familial et scolaire, le recours aux sanctions corporelles est strictement interdit. Chaque enfant a le droit d’être traité de façon digne et … humaine. On priorise le dialogue dans tous les cas de figure et dans toutes les étapes des interventions. Rappelons-nous le cas de ce père fouettard de Soavimasoandro qui frappait son fils de quinze ans et dont la séquence a été filmée par un cadreur profane, un « journaliste citoyen » comme on l’appelle, et qui l’a postée sur les réseaux sociaux. Au final, le père impulsif écopa une peine d’emprisonnement tandis que le fils placé dans un Centre de correction pour mineurs.
Quand la gifle sort du cadre éducationnel, dans les relations parents-enfants ou maitresse-élève, et s’invite dans un tout autre domaine comme la politique, par exemple, elle prend alors une tournure sinon une dimension totalement différente et préoccupante.
Le président français Emmanuel Macron a été giflé, lors de son déplacement dans la Drôme, à la sortie du lycée hôtelier du Tain-l’Hermitage, par un individu. Immédiatement, les services de sécurité interpelèrent le gifleur. L’acte téméraire provoqua l’indignation générale de l’opinion. La classe politique française dans son ensemble condamne le geste trop osé. Effectivement, la dignité et la souveraineté de la République s’identifient à travers la personne du Chef de l’Etat qui représente la Nation toute entière. Mais en fonction du temps, les réactions évoluent selon les sensibilités. L’entourage du président français, le Gouvernement et les ténors du LER, tentent de minimiser la « chose » et ses impacts. En gros, ils imputent la responsabilité du controversé geste à l’actif d’un dérangé isolé. La « gifle », selon eux, n’a aucun lien avec le contexte quelque peu surchauffé dans une ambiance post-électorale globalement défavorable au régime macronien. Le Rassemblement National n’a pas pu non plus faire grand-chose. Les anciennes gloires (Droite-Gauche) reviennent sur le devant de la scène.
Dans tous les cas, « l’incident » inédit porte toujours en lui un message éloquent. Un fait rarissime durant les cinq Républiques que l’Hexagone a connu. Une gifle en plein visage d’un Président de la République est toujours, quoiqu’on dise, riche en enseignement ! Car une gifle est une gifle ! Cela fait mal toujours ! Corporellement ou psychologiquement voire moralement !
Qu’on le veuille ou non, une gifle de ce genre reflète un rejet de crédibilité. Le recul de la majorité présidentielle lors des dernières élections régionales en témoigne.

Ndrianaivo

Fil infos

  • Premières pluies - Les infrastructures déjà mises à très rude épreuve
  • Actu-brèves
  • HCC - Trois anciennes ministres réintègrent l’Assemblée nationale
  • Concertation nationale - LES RECOMMANDATIONS D’UN CITOYEN D’AMBATONDRAZAKA
  • Détention de Rinah Rakotomanga - Son avocate dénonce des dessous politiques
  • Actu-brèves
  • Loi de finances - Nouveau huis clos des députés
  • Monastère de Mahitsy - Au cœur du silence bénédictin
  • Employés du Groupe Sodiat - « Laissez-nous travailler ! »
  • Immunité - La société civile dénonce la protection accordée aux inspecteurs des impôts et des douanes
Pub droite 1

Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

A bout portant

AutoDiff